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ÉMOTIONS masculines et féminines

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« L’homme et la femme se prennent, se déprennent, s’entreprennent, se reprennent et se surprennent, mais se comprennent-ils ? » C’est la question soulevée par Alain Braconnier dans Le Sexe des émotions (1996-2000). Ce psychiatre et professeur d’université plaide pour une meilleure lecture de nos émotions réciproques afin de mieux nous comprendre. Plutôt qu’aux capacités intellectuelles des hommes et des femmes, il s’intéresse ici à leurs échanges affectifs.

Alain Braconnier nous parle des émotions qui unissent et des émotions qui séparent les hommes et les femmes.  De l’orgueil des hommes et de l’intuition féminine.  Chaque sexe à sa propre culture affective.  Les hommes sont plus prompts à exprimer la colère et les femmes plus sujettes à l’angoisse. L’un rumine, l’autre angoisse.

Les hommes et les femmes n’ont pas le même langage affectif.

Pourquoi les hommes se cachent-ils pour pleurer ?

Pourquoi les femmes savent-elles mieux que les  hommes exprimer leurs émotions et se faire entendre ?

Les sociolinguistes ont essayé de comprendre pourquoi un homme traite une femme « d’emmerdeuse ».  Ils ont concluent que la femme réitérera sa demande tant qu’elle n’obtiendra pas satisfaction. Mais pour l’homme, une demande insistante équivaut à un ordre ou une pression et sa non réponse, équivaut à un refus. Ce qui débouchera facilement sur des :

«  Tu veux toujours avoir le dernier mot » ; «  Tu veux toujours avoir raison ».  « Il faut toujours faire ce que tu veux ». 

Tout le monde connait la formule « Ce que femme veut, dieu le veut » ;  Cette formule date d’écrits du XIX. L’opiniâtreté de la femme n’est pas d’aujourd’hui !

L’homme quant à lui veut résoudre les problèmes rapidement, comme s’ils relevaient un défi. Les femmes affrontent les difficultés autrement et se voient reprocher de se complaire dans leurs problèmes.

Au début, tout être fonctionne sous le mode émotion. Dans l’expression des émotions l’homme est plus directe, la femme plus subtile ; Mais l’homme comme la femme souhaitent être écouté, compris, aimé. Les projets ou envies peuvent bien parfois être les mêmes, leurs expressions émotionnelles n’en demeurent pas moins opposés. Les différences sont plus dans la forme que le fond. Mais la forme est importante.  Ainsi prendre le temps de bien se faire comprendre évite bien des malentendus et des heures, des semaines, voir parfois des années d’affrontement inutiles.

Des études démontrent que l’initiative de la séduction revient plus souvent aux femmes. Le signal est discret, le message est non verbal.  Il en est de même dans le comportement quotidien. La communication féminine est souvent indirecte, subtile et l’homme ne sait pas décoder puisqu’il ne fonctionne pas ainsi. La femme aura tendance à essayer de décoder des signes puisqu’elle-même fonctionne plus par messages subtile. Hors, l’homme ne fonctionne pas ainsi.

Les émotions primaires (réactive, impulsive et difficile à contrôler) sont : joie, colère, peur, tristesse, dégoût et surprise.  Les hommes et les femmes n’éprouvent pas les mêmes émotions de façon équivalente, dans la fréquence et dans l’intensité de l’émotion. Les femmes sont avides d’émotions, les hommes auraient tendance à les fuir.  

En observant des bébés et des jeunes enfants, les chercheurs ont bien décelé des différences de comportement, d’expression, de communication entre les deux sexes, quelque soient les cultures. Les Petits garçons sont d’humeur changeante et plus difficiles à consoler, les filles sont émotionnellement plus stables, elles sourient et vocalisent plus que les garçons, elles sont plus expressives et plus communicatives.  Elles sont aussi bien plus attentives et réceptives aux émotions de leur entourage, font preuve d'empathie.

Les petits garçons expriment plus facilement la colère. Ils sont plus agressifs.

Bien entendu l’environnement éducatif et culturel est capital, il amplifie ou diminue l’expression naturelle de l’enfant. Des études démontrent que les comportements parentaux sont différents selon le sexe de l’enfant.  La fragilité et la sensibilité sont davantage permises à la fille. La force masculine, la dépendance féminine, voilà ce qui est prescrit par notre culture.   

Trop d’inégalités persistent entre les femmes et les hommes, au travail ou à la maison. Leurs goûts diffèrent souvent dans les loisirs, par exemple pour le choix d’un programme télévisé. Mais que ressentent-ils en commun ? Selon Braconnier, les émotions positives sont mieux partagées entre homme et femme que les émotions négatives, en particulier l’angoisse. Trop de malentendus et de conflits viennent d’une méconnaissance de l’autre. « Les hommes acceptent difficilement de montrer leurs faiblesses ». Les femmes se sentent maltraitées quand elles ne peuvent partager ce qu’elles éprouvent avec eux.

 

Des « histoires brèves » illustrent ces constats, inspirées à l'auteur par sa pratique de thérapeute. Quand les patients lui racontent une séparation ou un divorce, un homme et une femme le font différemment, explique-t-il. Au féminin, c’est souvent une tragédie, qui culmine dans une crise ; au masculin, elle survient comme un drame, dans un « coup de tonnerre » soudain. Quand une femme rompt, sa décision longuement mûrie est irrévocable ; un homme peut partir sur un coup de tête, et revenir après.

 

Femmes et hommes ne parleraient-ils pas la même langue ? Elles privilégient le rapport humain, à égalité entre interlocuteurs ; ils privilégient un statut, une position sociale. S'ils ont besoin de dominer la partenaire c'est pour se rassurer sur leur virilité alors que la femme a besoin que la relation soit équilibrée et juste . La culture et la société (patriarcales) ne sont déjà pas justes... Par ailleurs, « les hommes supportent mal les problèmes en attente, ils cherchent et proposent rapidement des solutions à tout. » Les femmes affrontent les difficultés autrement, elles en parlent d’abord pour être comprises. Mais nous avons tous et toutes le pouvoir de « modifier notre comportement sous l’influence de nos émotions », d’agir sur elles, de les exprimer davantage ou de réprimer leurs manifestations dévastatrices. (Comment ? Ce sera peut-être le sujet d'un autre livre.)

 

Filles et garçons éprouvent les mêmes émotions primaires : joie, colère, peur, tristesse, dégoût, surprise. L’observation des bébés permet de savoir vers quel mois telle ou telle expression émotionnelle apparaît. A trois ans, l’enfant possède « tout l’éventail des émotions humaines ». Filles et garçons crient et pleurent autant les uns que les autres dans leur première année. Les garçons, d’humeur changeante, sont plus difficiles à consoler ; les filles se montrent plus communicatives et réceptives. On échappe rarement aux stéréotypes culturels : devant la photo d’un bébé de neuf mois qui pleure, si l’on pose la question de savoir pourquoi ce garçon pleure, ce sera de colère, cette fille… de chagrin.

 

Le contexte familial est essentiel. Les parents réagissent différemment avec un garçon ou une fille, leur parlent en d’autres termes : « sois gentille » – « défends-toi ». Leurs jeux ne sont pas pareils, ni même les histoires qu’on leur raconte. Les filles sont encouragées à la compréhension, les garçons à la compétition. Alain Braconnier les suit à chaque étape – enfance, adolescence, âge adulte – et observe la manière dont se constitue « l’identité de genre ».

 

S’il préconise l’école mixte pour apprendre à mieux se connaître et se comprendre, il constate pourtant qu’au bout d’un apprentissage scolaire commun, les projets des unes et des autres se conforment aux stéréotypes : les filles veulent généralement informer, communiquer, aider, soigner, s’occuper des autres ; les garçons fabriquer, réaliser, rechercher, inventer, étudier, diriger.

 

Les femmes se montrent généralement plus émotives et plus expressives, les hommes plus agressifs et impulsifs. En public, elles font preuve de plus de retenue qu’eux. Braconnier explique ces différences par des facteurs culturels, psychologiques et sociaux. Il interroge aussi la biologie : l’étude du cerveau montrerait une répartition différente entre les hémisphères droit et gauche selon le sexe lors de l’expression des émotions. L’anxiété, la dépression, touchent davantage les femmes ; les obsessions, les hommes.

 

L’auteur remonte l’histoire des femmes et des hommes, retrace l’évolution du discours psychanalytique, reprend les tendances indiquées par les études statistiques. S’il décrit bien les différences de comportement, l’essai n’éclaire pas forcément la problématique des émotions, si difficiles à partager parfois. A lire donc avec recul et humour, comme Braconnier nous y invite, cette « réalité toujours mouvante » d’être homme ou d’être femme, et de l’être ensemble.

 

Le Sexe des émotions permet de vérifier des impressions personnelles. Oui, les stratégies diffèrent souvent entre les femmes et les hommes. Oui, chacun, chacune, comme le rappelle l’auteur, a droit à la fragilité. Faire preuve d’empathie est essentiel, de bienveillance – des deux côtés. L’essai d’Alain Braconnier appelle à un nouvel art du dialogue entre les sexes qui rende la vie plus excitante et moins conflictuelle. Pour contrer les méfaits des préjugés, il revendique pour chaque être humain la liberté d’exprimer toutes ses émotions.

 

 

Vous pouvez acheter ce livre pour 2 Euros sur ce lien :  http://www.priceminister.com/mfp/54475/le-sexe-des-emotions-alain-braconnier#pid=490045

 

AUTRE APPROCHE DU FEMININ ET MASCULIN 

La force du Yin trouve sa source dans l’intériorisation et la réceptivité, à l'image de la gestation, l’engendrement d’un nouvel être. Sa physiologie énergétique est liée au sang, qui est matière et substance nourricière. Elle est associée à la Terre, à l’eau et à la matière. On dit qu’elle est Yin à l’extérieur et Yang à l’intérieur (Inversement pour le Yang).

 

voir l'article :

 

tonifier le Yin ou le Yang



13/07/2014
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